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8 idées reçues sur Bitcoin

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« Toute vérité passe par trois étapes, d’abord, elle est ridiculisée, ensuite, elle est violemment combattue et enfin, elle est acceptée comme une évidence. »

Les poncifs ont la vie dure concernant Bitcoin. On ne compte plus les interventions des médias et des responsables politiques qui diffusent un argumentaire fallacieux sur ce dernier. 

La force de ces idées reçues tient dans leur simplicité. Elles sont facilement compréhensibles et peuvent être diffusées au plus grand nombre. Personne n’a le temps ni l’envie de chercher à savoir si elles sont vraies, et leur déconstruction demande de disposer d’une certaine compréhension du système de cash électronique Bitcoin. Il m’a ainsi paru opportun d’apporter dans ce billet quelques précisions face à tous ces préjugés qui reviennent inlassablement d’années en années.

Cet article se veut être un aide-mémoire, à conserver en favoris, pour être apte à réfuter ces mythes et autres poncifs sur Bitcoin, souvent largement diffusés parmi la population. 

Bitcoin est une catastrophe écologique !

Nous avons ici le poncif à la mode en ce moment chez les détracteurs de Bitcoin. On ne compte plus les articles de presse donnant l’alerte sur les pseudos dégâts écologiques qu’il produirait. Mais qu'en est-il réellement ? Est-ce que Bitcoin est écolo ?

Les reproches faits à Bitcoin dans ce domaine s’établissent sur son utilisation de l’électricité. Le fonctionnement du système de cash électronique s’établit notamment sur le mécanisme du consensus de Nakamoto par preuve de travail. 

Les ordinateurs qui s’adonnent à la preuve de travail (Proof-of-Work) cherchent à trouver un bloc qui, une fois passé dans une certaine fonction mathématique aléatoire, donnera un résultat inférieur à une cible donnée. Ils ajoutent un nombre modifiable dans le bloc et essaient plusieurs valeurs pour celui-ci afin de trouver un résultat inférieur à la cible. Cette recherche ne peut se faire que par tâtonnement, et donc nécessite de reproduire le calcul de la fonction de nombreuses fois. C’est de là que vient le besoin en électricité de Bitcoin.

➤ En savoir plus sur le Consensus de Nakamoto par preuve de travail.

La source de cette critique, comme pour de nombreuses autres, se trouve dans l’incompréhension de Bitcoin. Si l’on ne voit strictement aucune utilité à ce dernier en dehors du boursicotage, on ne pourra jamais accepter une quelconque consommation électrique. Il existe de nombreux secteurs bien plus gourmands en énergie pour lesquels personne ne demande l’arrêt puisqu’ils sont généralement reconnus comme essentiels au bon fonctionnement de notre société. Je pense ainsi qu’il faut d’abord comprendre l’intérêt de Bitcoin pour ensuite être en capacité de comprendre sa consommation énergétique.

Toutefois, la consommation de Bitcoin est très largement inférieure à celle du système bancaire classique, qu’il permet de remplacer. Selon Michel Khazzaka, dans son rapport Bitcoin: Efficience énergétique des cryptopaiements publié en 2022, Bitcoin consomme actuellement 89 TWh par an, soit 56 fois moins que le système bancaire. Lorsque l’on considère le Lightning Network, couche supérieure de ce système, la transaction Bitcoin est jusqu’à un million de fois plus efficiente qu’une transaction par paiement instantané[1]

Cette consommation permet d’alimenter Bitcoin et lui assure le niveau de sécurité très élevé que nous connaissons aujourd’hui. C’est un niveau de sécurité absolument nécessaire pour faire face à des attaques globales et garantir l’incensurabilité des transactions. Cela permet à des millions de personnes de s'affranchir du système financier classique pour effectuer des transactions presque instantanées et à faible coût, d’une manière plus efficiente qu’avec ce dernier.

Par ailleurs, il n’existe pas de lien direct entre la consommation générale de Bitcoin et le nombre de transactions effectuées. Bitcoin pourrait parfaitement disposer de beaucoup plus d’utilisateurs sans augmenter son besoin en électricité. Il y a bien une incitation à miner due au mécanisme d’enchères sur les frais, cependant, il n’existe pas de proportionnalité entre le nombre de transactions exécutées et la consommation de Bitcoin. 

Au-delà de la consommation, notons que l’utilisation d’électricité en elle-même ne pollue pas. C’est son mode de production qui parfois peut être polluant. Il est alors important de considérer la source de l’électricité utilisée par le système pour estimer son empreinte sur l’environnement. 

Sur Bitcoin, les mécanismes de marché incitent naturellement les mineurs à aller chercher l’électricité la moins chère. Leur industrie étant mobile, ils peuvent facilement s’installer là où elle se trouve. Cette énergie peu chère est sur les surplus de production qui sont souvent gaspillés. Aujourd’hui, la majorité des excédents énergétiques se situent sur les sites de production d’EnR (énergies renouvelables) puisqu’ils ne peuvent pas adapter leur production. En effet, lorsque l’on produit de l’électricité avec une centrale à charbon, on peut ajuster l’offre en fonction de la demande. En revanche, lorsque l’on en produit avec une éolienne, des panneaux solaires ou des centrales hydroélectriques, la production évolue indépendamment de la demande.  On se retrouve alors forcément avec des excédents de production électrique qui ne peuvent pas être stockés.

Les mineurs de bitcoins vont donc généralement se brancher sur ces excédents. Pour eux, cela permet de bénéficier d’une électricité peu chère afin de maximiser leurs marges. Pour le producteur, cela permet de valoriser ses surplus autrefois gaspillés, et ainsi de rentabiliser sa production. Enfin, pour la population, cela aide à assurer une distribution électrique constante et toujours suffisante.

C’est pour cela qu’aujourd’hui, selon le Bitcoin Mining Council, une large majorité de la consommation électrique des mineurs provient de sources vertes [2]. Par ailleurs, Bitcoin pourrait permettre de rentabiliser ces sites de productions renouvelables en monétisant leurs excédents auparavant gaspillés, et ainsi favoriser leurs nouvelles implémentations.

Le Bitcoin Mining Council (BMC) est une organisation ouverte regroupant les principaux acteurs du minage de Bitcoin. Son objectif est de promouvoir la transparence de cette industrie, de partager les bonnes pratiques et d’instruire sur le fonctionnement et les avantages du minage de Bitcoin.

Il existe de nombreux autres exemples d’utilisations vertueuses du minage de bitcoins comme celle-ci. Par exemple, j’aurais pu citer la valorisation de la chaleur produite par les mineurs[3], la réduction des gaz à effet de serre produits par le torchage (flairing)[4] ou encore le financement de centrales de production pour des populations reculées[5]. Le minage est souvent la dernière solution d’utilisation pour les énergies dites « fatales ». 

Finalement, le minage de Bitcoin est le maillon de la chaîne de valeur de l’électricité qu’il nous manquait. Non seulement ce n'est pas une catastrophe environnementale, mais il pourrait bien être le moteur de la transition écologique mondiale. Il permet pour la première fois d’aligner les intérêts économiques et sociétaux avec les objectifs de production durable.

Dans une chaîne de valeur électrique non pilotable et sans minage, la différence entre l’offre et la demande est subie soit par le client, soit par le producteur. Lorsque l’offre est plus haute que la demande, le producteur gaspille l’électricité produite et perd de l’argent. À l’inverse, lorsque c’est la demande qui est plus élevée, la population subit des délestages électriques. Le minage permet d'annihiler ce risque de différence entre l’offre et la demande. Avec une chaîne de valeur l’incluant, quand l’offre est plus haute que la demande, les mineurs valorisent l’excédent de production. Le parc peut ainsi maintenir un niveau de production élevé sans pour autant rogner sur sa rentabilité économique. Quand la demande de la population augmente, le producteur peut débrancher les mineurs afin de pouvoir assurer la distribution nécessaire. Le producteur préfèrera naturellement fournir l’électricité en priorité à la population, puisqu’elle est en capacité de payer un prix plus élevé que le mineur. 

Au-delà des bienfaits écologiques et sociétaux du minage, nous pouvons également réfléchir aux bienfaits sur l’environnement de l’utilisation d’une monnaie dure comme le bitcoin. La limitation stricte de sa masse monétaire à 21 millions d’unités permet la mise en place d’un système économique déflationniste. Ce type de système mettrait fin à la surconsommation qui est en partie responsable de la crise climatique actuelle. C’est même le seul mécanisme qui permet de toucher l’intégralité des agents économiques, en favorisant l’épargne à la consommation, sans pour autant leur imposer une réduction de leurs libertés individuelles. 

Bitcoin est par ailleurs le premier système assurant la séparation de la monnaie et de l’État. Son adoption pourrait nous aider à mettre fin aux sauvetages et nationalisations des entreprises zombies. Selon Joseph Schumpeter, et sa théorie de la destruction créatrice, la faillite assure l’apparition des nouvelles grandes innovations humaines. Il est alors possible que nous passions actuellement à côté d’innovations disruptives, nous permettant, par exemple, de sortir par le haut de cette crise climatique, simplement à cause de la mauvaise gestion de notre monnaie. Le bitcoin pourrait aussi résoudre cela.

➤ En savoir plus sur les bénéfices écologiques de Bitcoin.

Le bitcoin est dénué de valeur, c’est du vent !

De façon générale, pour avoir de la valeur, un bien doit être jugé utile et rare. Cependant, l’estimation de la valeur reste un concept purement subjectif. Son jugement fluctue d’une personne à l’autre, et d’un objet à l’autre, en fonction de nombreux facteurs complexes. À partir d’une estimation subjective, un individu pourra attribuer une valeur objective à un objet par le biais de son prix.

Pour illustrer cette théorie de la valeur, prenons un exemple avec des actions de l’entreprise Tesla et de l’eau. Si l’on propose aujourd’hui à Elon Musk d'échanger 10 000 de ses actions Tesla contre un litre d’eau, ce dernier va sûrement refuser. Dans cet environnement, il juge que la valeur de ses actions est supérieure à celle d’un litre d’eau. Maintenant, imaginons qu’Elon Musk est perdu dans le désert, proche de la déshydratation et loin de toute source d’eau. Il croise un berger qui dispose d’un litre d’eau et qui lui propose de l’échanger contre 10 000 actions Tesla. Il va certainement accepter cet échange puisque sa vie en dépend. À ce moment précis, dans cet environnement donné, l’individu Elon Musk estime qu'un litre d’eau a plus de valeur que 10 000 actions Tesla. La valeur est ainsi un jugement qu’un être appose sur la capacité d’un bien à répondre à ses besoins. Elle varie selon l’objet, l’individu, l’environnement, le moment et la disponibilité des substituts.

Comme toute autre monnaie, le bitcoin n’est qu’un actif. Il subit naturellement le même jugement propre à chacun que représente sa valorisation. Bitcoin n’a peut-être pas de valeur pour vous, peut-être un peu plus pour votre ami, et sûrement beaucoup plus pour moi. Cette différence s’explique par la subjectivité de nos jugements sur cet objet. 

Si vous estimez que Bitcoin n’est pas en capacité de répondre à un de vos besoins aujourd'hui, vous pouvez juger qu’il est dénué de valeur pour vous. En revanche, il est fallacieux d’en faire une généralité puisque d’autres individus ne font pas le même jugement que vous. Ces personnes attribuent une valeur objective au bitcoin et manifestent concrètement leur intérêt, par l’acceptation d’un prix pour son achat. 

➤ En savoir plus sur l’utilité de Bitcoin et les théories de la valeur.

Bitcoin ne sert à rien

Cette idée reçue rejoint en partie la précédente. Nous avons vu que la valeur d’un bien dépend d’un jugement individuel. Celui-ci est affecté par la capacité de l’objet à répondre à un de mes besoins, autrement dit par son utilité, et également par sa rareté.

La rareté du bitcoin n’est plus à prouver. Son émission strictement limitée est conservée par le consensus, ce qui en fait certainement un des actifs les plus rares du monde. En revanche, l’utilité même du système Bitcoin est propre à chaque individu. Certaines personnes y voient une manière de se protéger de l’inflation sur le long terme. D’autres apprécient son système de cash électronique incensurable…

Finalement, peut-être que Bitcoin ne répond à aucun de vos besoins actuels selon votre jugement. Ou bien, peut-être que vous préférez simplement un de ses substituts. Dans ce cas, votre analyse subjective de ce dernier vous fait dire qu’il n’a aucune utilité pour vous à l’instant présent. En revanche, il est faux d’affirmer que Bitcoin ne sert à rien pour tous. Votre jugement ne peut s’appliquer qu’à vous-même puisque, naturellement, vous n’êtes pas en capacité de connaître tous les besoins complexes et uniques de huit milliards d’êtres humains.

Ce qui est sûr, c’est que le bitcoin n’est franchement pas identique aux autres monnaies existantes. Il dispose même de caractéristiques intéressantes. Il permet à chaque individu de bénéficier d’une monnaie dure, libre et incensurable. En considérant cela, nous pouvons facilement imaginer que certaines personnes y trouveront de l’utilité. En tout état de cause, depuis plus d’une décennie, son cours face aux monnaies étatiques ne semble pas indiquer le contraire.

➤ Découvrir la différence entre Bitcoin et les altcoins.

Les exemples de groupes d’individus trouvant une utilité à Bitcoin ne manquent pas. Au Salvador, où le bitcoin a récemment été proclamé monnaie légale, une large partie du produit intérieur brut du pays repose sur les virements internationaux des expatriés. Selon The World Bank, à partir des données de l’IMF et de l’OCDE, ces virements représentaient 24 % du PIB salvadorien en 2020[6]. Le président du Salvador Nayib Bukele estime que ses concitoyens économiseront chaque année 400 millions de dollars américains sur les frais de transfert liés à ces virements internationaux uniquement grâce à Bitcoin[7].

Bitcoin est également utile aux populations vivant dans des pays où la monnaie étatique ne joue plus son rôle. Il permet à des millions d’individus d’échapper à l’effondrement monétaire ou au contrôle des capitaux comme au Liban[8], au Venezuela[9], au Zimbabwe[10], en Turquie[11], ou encore en Argentine[12]

Le bitcoin est l’argent de liberté. Il est utilisé par certaines femmes afghanes pour accéder à une forme de liberté financière depuis l’accession au pouvoir des talibans[13]. Il a aussi été utilisé par des lanceurs d’alertes comme Edward Snowden[14]. Ou encore, il est utilisé par des associations pour favoriser l’inclusion financière de populations démunies en République Démocratique du Congo[15].

➤ En savoir plus sur les différentes utilisations de Bitcoin dans le monde.

Bitcoin, c’est pour les criminels !

L’origine de cette idée reçue est assez facile à identifier. Elle est la conséquence de l’axiome précédent. Certaines personnes ne comprennent pas l’utilité de Bitcoin pour d’autres. Pourtant, ils voient bien dans les médias que le bitcoin est parfois utilisé dans le cadre d’activités illicites. Ils pensent donc assez logiquement qu’il est utile uniquement pour les criminels. Ce mythe, comme beaucoup d’autres, prend sa source dans l’incompréhension générale de ce qu’est Bitcoin.

➤ En savoir plus sur ce qu’est Bitcoin.

Ce poncif s’établit ainsi sur la différence du traitement médiatique entre l’utilité ressentie par un groupe d’individus et l’utilité ressentie par le reste de la population. Mais, comme nous l’avons vu dans les parties précédentes, la valeur donnée à un objet est le résultat d’un jugement subjectif sur la capacité de celui-ci à répondre à un besoin individuel. Un observateur extérieur est en incapacité d’estimer le jugement des autres. De ce fait, il applique souvent son propre jugement à chacun : « Je suis un honnête homme et j’estime que Bitcoin est inutile Bitcoin est alors inutile pour toutes les personnes honnêtes comme moi Par conséquent, Bitcoin ne peut être qu’un outil de criminel ». 

Ce raisonnement fallacieux pousse naturellement beaucoup d’individus vers le désir d’une action simple : l’interdiction de Bitcoin.

Bitcoin n’est que du code. C’est un système informatique, c’est un outil. Comme tout autre outil, il peut être utilisé de manière constructive et de manière destructive. Par exemple, le marteau peut certes être utilisé pour aller frapper un autre individu, mais il est surtout largement utilisé pour bâtir de beaux édifices. 

Une civilisation qui interdit des outils sous justification de leurs utilisations les plus marginales fait un pas vers l’autoritarisme et tend naturellement vers la pauvreté généralisée. Si l’on interdit le marteau, quelles en seront les conséquences ? Toutes les entités constructives qui utilisaient spécialement cet outil, de manière licite, seront les plus impactées. Elles pourront planter des clous avec le manche des tournevis, mais ce sera bien moins efficace. En revanche, les personnes qui en faisaient une utilisation illicite ne seront pas tellement affectées par cette interdiction. En effet, un déséquilibré qui voudra frapper son voisin, s’il n’a plus accès au marteau, prendra un couteau, un rouleau pâtissier, ou encore une bouteille en verre. L’opération ne sera pas rendue moins efficace. Il faut donc bien comprendre que l’interdiction d’outils, sous prétexte de leurs utilisations marginales, nivelle notre société vers le bas tout en n’empêchant pas les criminels de sévir.

Par ailleurs, lorsque le bitcoin est utilisé par des criminels, il ne constitue qu’un petit paramètre dans leurs opérations. Prenons l’exemple des rançongiciels, ces virus qui chiffrent un ordinateur et demandent le paiement d’une rançon, parfois en bitcoins. Pour réussir cette opération, le pirate utilise un ordinateur connecté à internet. Il dispose sûrement aussi d’une chaise et d’un bureau. Le matin, il mange peut-être une banane pour avoir un apport en sucre suffisant lors de la programmation de ce virus. Puisque cette opération est criminelle, est-ce que l’utilisation d’internet l’est aussi ? Est-ce que les tables, les chaises et les bananes sont des outils de criminels ? Je ne pense pas. Toutefois, si l’on interdit ces paramètres, pensez-vous que cela aurait empêché l’attaque informatique ? Non, le pirate peut remplacer la chaise par un tabouret, il peut remplacer la banane par une pomme, et surtout, il peut remplacer le paiement en bitcoins par un règlement dans une autre devise.

Bitcoin n’est pas un outil de criminel. C’est un système de monnaie électronique qui peut être utilisé par des criminels, comme il peut l’être par la majorité de la population. L’argument selon lequel Bitcoin ne serait utile que pour les criminels n’est qu’un postulat purement subjectif qu’il est impossible de démontrer étant donné la complexité de l’estimation de l’utilité. Le désir d’interdiction établit sur cette réflexion fallacieuse est une fausse bonne idée. Les cibles légitimes d’une telle mesure ne seront pas affectées, mais les individus honnêtes, eux, le seront bien.

Je pourrais également vous donner comme argument l’estimation bien connue du taux de transactions illicites sur les cryptomonnaies. Il était de 0,15 % du volume total des transactions en 2021, soit de l’ordre de 10 fois inférieur à celui des monnaies étatiques[16][17]. Malgré ces statistiques, personne ne suggère que l’euro est une monnaie de criminels. De plus, la majorité des transactions illicites comptées dans ce taux sont liées à la finance décentralisée (DeFi)[16], un domaine complètement indépendant de Bitcoin.

Par ailleurs, comme vous le découvrirez dans la partie suivante, la confidentialité sur Bitcoin n’est pas une chose facile. Cette méthode de paiement n’est pas la meilleure option pour des criminels. En effet, on peut observer ce phénomène justement sur les rançongiciels les plus récents. Les pirates informatiques ont mis en place un système de malus, à régler en plus, si la victime choisit de payer en bitcoins[18]. Blanchir des bitcoins est risqué, complexe et coûteux. Alors, les pirates mettent en place des incitations pour éviter de recevoir trop de paiements en bitcoin.

Enfin, il est important de noter que le qualificatif de « criminel », dans le sens de l’infraction, n’est pas immuable. Il est soumis à la volatilité de la législation. Il est également crucial de bien le différencier de la notion subjective d’immoralité. Par exemple, certains lanceurs d’alertes peuvent être considérés comme criminels par le droit, mais leurs actes ne sont pas forcément immoraux du point de vue des individus.

➤ En savoir plus sur les utilisations criminelles de Bitcoin.

Bitcoin est anonyme ou Bitcoin est transparent

Un des mensonges les plus vieux et les plus démystifiés est sûrement que Bitcoin serait un système totalement opaque et anonyme. Aujourd’hui, cette critique du Bitcoin anonyme a tellement été travaillée que l’on peut entendre une autre idée reçue, antagoniste à la première : « Bitcoin est complètement transparent ». Fort heureusement, Bitcoin n’est pas entièrement transparent. Il n’est pas non plus absolument anonyme. La vérité se trouve entre les deux. Le niveau de confidentialité de l’utilisateur va alors dépendre de son utilisation du protocole.

Un des problèmes initiaux à l’implémentation d’un système de monnaie électronique pair-à-pair est la double dépense. Il faut pouvoir s’assurer que chaque pièce ne sera pas dépensée deux fois. Pour résoudre ce problème sans autorité centrale, Satoshi Nakamoto a choisi d’implémenter un serveur d’horodatage distribué. C’est ce que l’on appelle familièrement « la Blockchain ». 

➤ En savoir plus sur la réelle utilité de la Blockchain.

Ainsi, toutes les transactions sont annoncées publiquement et diffusées auprès de chaque nœud du réseau. La confidentialité au niveau du paiement est donc impossible sur Bitcoin. Le modèle initial de confidentialité, tel qu'il a été imaginé par Nakamoto, s’établit plutôt sur le fait qu’il n’y ait pas de lien entre une paire de clés cryptographiques et l’identité de son propriétaire. Aujourd’hui, ce modèle est mis à mal par l’évolution des capacités d’analyse de chaîne. Il existe ainsi des outils au niveau applicatif et des astuces au niveau protocolaire permettant à l’utilisateur de faire respecter son droit fondamental au respect de sa vie privée en embrouillant le traçage.

Même avec tous les meilleurs outils existants pour la vie privée sur Bitcoin, un utilisateur ne parviendra jamais à atteindre le même niveau de confidentialité que lui procure un simple paiement avec un support physique comme des espèces.

Bitcoin n’est alors pas totalement anonyme, ni totalement transparent. Il procure une certaine confidentialité à l’utilisateur qui peut être améliorée avec l’adoption de quelques bonnes pratiques.

Le bitcoin n’est pas une monnaie

La monnaie est un outil qui émerge spontanément par un processus du marché. Par définition, personne n’est en capacité de filtrer les actifs qui peuvent être utilisés comme tels et ceux qui ne le peuvent pas. Si je considère un bien comme une monnaie, et qu'une personne est d'accord de faire une transaction avec moi, alors ce bien est une monnaie à ce moment-là.

Toutefois, on peut définir une multitude de caractéristiques qui, empiriquement, font d’un actif une meilleure monnaie par rapport à un autre. Sur ce point, le bitcoin est particulièrement intéressant. En effet, il est le seul actif qui remplit parfaitement les huit grandes caractéristiques d’une bonne monnaie :  infalsifiable, fongible, transportable, divisible, rare, incensurable, stockable et durable.

Ainsi, on ne peut pas affirmer de manière générale que le bitcoin n’est pas une monnaie. Ce n’est peut-être pas une monnaie pour vous, mais de plus en plus de personnes le considèrent comme tel. De plus, si l’on compare objectivement le bitcoin avec les autres actifs utilisés comme monnaie, on s'aperçoit qu’il semble être une bien meilleure option que les devises qui nous sont proposées par les puissances étatiques.  

➤ En savoir plus sur le bitcoin comme monnaie.

Les bitcoins sont ultra-concentrés

Ce poncif s’établit sur une information bien connue indiquant que 2 % des « comptes » sur Bitcoin possèderaient 95 % des bitcoins. Elle est initialement issue de l’analyste Flipeside, puis a été reprise par Bloomberg en 2020[19] et par The Economist en 2021[20]. À partir de cette observation, ces médias en ont rapidement conclu que la possession des bitcoins était concentrée auprès de quelques individus ultra-riches. Les détracteurs de Bitcoin ont pu reprendre cette pseudo-analyse pour influencer de nombreuses personnes en laissant penser que Bitcoin est un système monétaire inégalitaire.

Tout d'abord, il paraît y avoir débat au niveau des données initiales. Des analystes de Glassnode avancent que les 2 % des adresses les plus riches possèdent en réalité seulement 71,5 % des bitcoins[21]. Ce qui est très différent des chiffres annoncés précédemment. 

Cette différence provient probablement de la méthode de calcul utilisée, puisque Glassnode indique avoir regroupé certaines adresses ensemble. Ils indiquent également que leur méthode est très conservatrice et que de nombreuses autres petites adresses devraient être regroupées. Ce qui mitige la différence due au partitionnement. De plus, ils écartent de ce calcul les échanges et les mineurs connus.

Même si nous admettons que ces chiffres sont bons, ils n’en demeurent pas moins impertinents. Les personnes affirmant cette contre-vérité s’appuient sur la confusion entre le mot « compte » utilisé dans les médias, et le terme technique « adresse ». En réalité, il n’y a pas de « comptes » sur Bitcoin, mais seulement des paires de clés cryptographiques représentées par des adresses. Le fonctionnement de ces dernières n’a rien à voir avec le fonctionnement d’un compte bancaire. Une adresse peut être représentée par plusieurs détenteurs de bitcoins, et une seule personne dispose souvent d’une multitude d’adresses. La conclusion qui en est tirée, à savoir que les bitcoins seraient concentrés, est ainsi fallacieuse puisqu’elle s'établit sur le postulat erroné « 1 adresse = 1 personne ». 

Toutefois, nous ne pouvons pas nier qu’une majorité des bitcoins en circulation sont bloqués sur une minorité d’adresses. Cette concentration est due à plusieurs facteurs qui semblent chacun venir déjouer la critique évoquée. 

Tout d'abord, l’extrême majorité de ces adresses richissimes appartiennent à des échanges[22], des fonds d’investissement, des producteurs de sus-jacents (WBTC), des entreprises, des États ou encore des pools de minage. Chacun de ces acteurs représente des milliers, voire des millions de petits investisseurs. Certains englobent même plusieurs autres gros acteurs, qui eux-mêmes appartiennent à des millions de petits porteurs. Par exemple, l’entreprise MicroStrategy (MSTR) possède environ 130 000 bitcoins[23]. Ces bitcoins n’appartiennent pas à une personne unique, mais à l’entreprise. Elle-même est possédée par de multiples actionnaires. Parmi ceux-ci, il y a notamment BlackRock pour 7,5 %[24] qui représente encore de nombreux autres investisseurs. 

Contrairement à ce que laisse penser ce poncif, les 2 % d’adresses possédant une large part des bitcoins ne représentent pas quelques individus richissimes, mais plutôt des millions de petits investisseurs. Puisque leurs placements sont indirects, leur activité ne peut pas être découverte en observant uniquement la blockchain.

Ensuite, les adresses de réception ont été pensées pour être à usage unique, dans l’objectif d’ajouter un pare-feu supplémentaire au modèle de confidentialité originel de Bitcoin. L’idée est que l’utilisateur, s’il souhaite préserver un minimum sa vie privée, devra utiliser une nouvelle adresse de réception vierge pour tout paiement entrant vers son portefeuille. En conséquence, chaque transaction engendre en principe un déplacement de bitcoins vers de nouvelles adresses fraîchement créées. Cela conduit naturellement à une division progressive des unités sur un plus grand nombre d’adresses pour les plus petits porteurs. En revanche, les plus gros porteurs sont beaucoup moins incités à ne pas réutiliser d’adresse puisque ce sont des échanges, des fonds de pension ou encore des producteurs de sus-jacents. En conséquence, la dilution des bitcoins sur les plus petites adresses est plus rapide que celle sur les plus grosses. À première vue, cela peut laisser penser à une concentration du système monétaire. Cependant, ce n’en est pas une car une adresse n’appartient pas forcément à une seule personne, et une personne ne dispose pas forcément d’une seule adresse.

Enfin, de nombreuses adresses richissimes considérées dans le calcul sont dites « dormantes ». C’est-à-dire que les fonds bloqués sur celles-ci n’ont pas bougé depuis plusieurs années. Leurs propriétaires, souvent faisant partie des premiers utilisateurs de Bitcoin, ont sûrement perdu la clé privée y donnant accès. Ces fonds sont alors perdus tant que la cryptographie sur Bitcoin restera sûre. Cela veut dire qu’ils n'appartiennent en réalité à personne. Toutes ces adresses viennent encore un peu plus fausser la conclusion de la concentration monétaire.

Il est également important de comparer ces données avec le système traditionnel. Selon le Crédit Suisse, dans leur rapport Global wealth report 2021[25], 12 % de la population mondiale possède 85 % du patrimoine total. Notons que dans ce rapport, on parle bien d’individus et non pas d’adresses de réception.

Ce cliché s’établit donc sur des données discutables, et en déduit des conclusions fallacieuses. En réalité, le système monétaire Bitcoin est bien moins concentré que le système financier traditionnel.

Bitcoin est une pyramide de Ponzi !

Une pyramide de Ponzi est un système financier frauduleux. Il représente une entité qui promet d’impressionnants rendements sur un produit financier, sans risque pris par l’investisseur. Ces rendements sur l’épargne ne proviennent pas d’une production de valeur, mais sont prélevés sur l’investissement des nouveaux entrants. La rentabilité dans ce système repose uniquement sur le flux de nouveaux investisseurs. Lorsque la demande pour le produit chute, il n’y a plus assez d’argent pour payer les rendements promis, et toute la pyramide s’effondre.

Le nom de cette technique financière frauduleuse provient de Charles Ponzi, un Italien qui a opéré ce schéma d’escroquerie au début du 20ᵉ siècle aux États-Unis. Toutefois, il existe différents écrits qui décrivent ce concept dès le 19ᵉ siècle. C’est à cette même époque que deux femmes, Adele Spitzeder en Allemagne et Sarah Howe aux États-Unis, ont probablement chacune opéré les premières pyramides de Ponzi de l’Histoire.

Certaines personnes pensent alors que Bitcoin est un système similaire puisque le prix de son actif dépend en partie de la demande. C’est évidemment faux, car ce postulat fait une confusion entre le système pyramidal et les mécanismes naturels du marché. En effet, le prix de n’importe quel bien dans un système capitaliste est déterminé par l’offre et la demande. Ainsi, le prix de tous les actifs dépend en partie de la demande, pourvu qu’il ne soit pas manipulé.

Par exemple, la demande pour les appareils photo du géant Kodak a brusquement chuté à la fin du 20ᵉ siècle avec l’arrivée des appareils numériques[26]. Les personnes actionnaires de cette entreprise ont perdu beaucoup d’argent suite à un écroulement de la demande. Est-ce que Kodak était pour autant un Ponzi ?

Parce que la monnaie est avant tout un actif, son prix fluctue en fonction de l’offre et de la demande. Le prix du bitcoin évolue relativement aux mêmes mécanismes, comme le dollar américain, l’euro et toute autre devise. Il n’y a donc aucun mal à ce qu’un prix repose sur la demande. C’est même sa nature première. Ce qui est frauduleux, c’est de promettre des rendements sans réaliser une quelconque production de valeur. Certes, l’élément déclencheur de l’effondrement d’un Ponzi est une chute de la demande. Cependant, cette débâcle est avant tout due à l’absence volontaire de création de valeur face aux rendements promis. 

Le rendement est la clé de voute d’un système pyramidal. Il permet de recruter de nouveaux investisseurs grâce à une stratégie marketing agressive, et ainsi de maintenir la pyramide en vie. Bitcoin ne promet pas de rendement. C’est simplement une autre forme de monnaie. C’est un système pair-à-pair, dans lequel chaque participant ne dispose d’aucune autre incitation que le fait de l’utiliser. Il n’existe aucune entité derrière Bitcoin qui pourrait profiter de ce type de système. 

La demande sur le bitcoin n’est pas fondée sur le rendement, mais sur une proposition de valeur qui est d’offrir un meilleur outil monétaire pour tous. Lorsque l’on utilise Bitcoin tel qu’il fut imaginé par Satoshi Nakamoto, on ne perd à aucun moment la propriété de ses fonds. Cela empêche par définition son utilisation comme système pyramidal. Bitcoin n’a donc rien d’un schéma de Ponzi, c’est presque même son opposé grâce à son organisation horizontale, en pair-à-pair.

Le système Bitcoin ne vous propose pas de gagner de l’argent, il vous propose d’être votre argent.

➤ En savoir plus sur comment est fixé le prix du bitcoin.

Conclusion

Pour conclure, voici les points essentiels à retenir pour chacun de ces poncifs :

  • Bitcoin n’est pas une catastrophe écologique. Au contraire, il pourrait bien être le moteur de notre transition vers une production d’énergies propres.
  • Conformément à la conception subjective de la valeur, il est fallacieux d’affirmer que Bitcoin est dénué de valeur.
  • L’estimation de l’utilité de Bitcoin est un jugement subjectif. Il est mensonger de dire que de manière absolue, pour tous, il ne sert à rien.
  • Bitcoin n’est pas un outil de criminel. Les monnaies étatiques sont proportionnellement bien plus utilisées pour des activités illicites. L’interdiction d’un outil nivelle notre société vers le bas tout en étant inefficace envers les criminels. 
  • Bitcoin n’est pas totalement anonyme, ni totalement transparent. Le niveau de confidentialité des actions d’un individu dépend de sa façon de procéder.
  • La monnaie émerge par un processus spontané du marché. Il est donc fallacieux d’indiquer que n’importe quel actif n’est pas une monnaie. De plus, le bitcoin est le seul actif à remplir parfaitement les huit grandes caractéristiques d’une bonne monnaie.
  • Les bitcoins ne sont pas ultra-concentrés auprès de quelques individus. Ils sont relativement concentrés auprès de quelques adresses de réception. Mais ces adresses représentent souvent de multiples investisseurs. Une adresse peut être la propriété de plusieurs personnes, et une personne peut posséder plusieurs adresses.
  • Bitcoin n’est pas une pyramide de Ponzi. Il ne promet aucun rendement et il est un système pair-à-pair sans autorité centrale. Bitcoin est sûrement ce qui s’éloigne le plus des caractéristiques d’une pyramide de Ponzi.

L’objectif de ce billet n’était pas de développer de longues argumentations. Je souhaitais simplement lister différentes idées reçues que l’on entend sur Bitcoin, et vous exposer les principaux arguments les invalidant. Pourtant, certains de ces lieux communs méritent d’être étudiés encore plus en détail. Ceux-ci feront l’objet de futurs articles dédiés, dans lesquels je développerai tout un argumentaire encore plus poussé et documenté. 

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Sources :

[1]https://www.valuechain.pro/fr/post/bitcoin-efficience-%C3%A9nerg%C3%A9tique-des-cryptopaiements 

[2]https://bitcoinminingcouncil.com/bitcoin-mining-electricity-mix-increased-to-59-5-sustainable-in-q2-2022/ 

[3]https://bitcoin.fr/parlons-bitcoin-baisser-le-cout-de-la-chaleur-grace-au-minage-a-domicile/ 

[4]https://bitcoinmagazine.com/business/methane-reduction-profitable-bitcoin-story 

[5]https://bitcoin.fr/le-parc-national-des-virunga-accepte-desormais-les-dons-en-bitcoin/ 

[6]https://data.worldbank.org/indicator/BX.TRF.PWKR.DT.GD.ZS?locations=SV

[7]https://www.cnbc.com/2021/09/09/el-salvador-bitcoin-move-could-cost-western-union-400-million-a-year.html

[8]https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/02/l-attrait-des-cryptomonnaies-dans-un-liban-en-crise_6111922_3210.html

[9]https://time.com/5486673/bitcoin-venezuela-authoritarian/ 

[10]https://www.france24.com/fr/20171116-crise-politique-economique-bitcoin-zimbabwe-mugabe-monnaie-militaire 

[11]https://trends.aax.com/bitcoin-adoption-in-turkey-increases-amid-rising-inflation-rates 

[12]https://www.nytimes.com/2022/08/20/world/americas/argentina-cryptocurrency-value.html 

[13]https://www.coindesk.com/business/2014/06/07/how-bitcoin-helps-afghan-girls-achieve-financial-freedom/ 

[14]https://cointelegraph.com/news/edward-snowden-used-bitcoin-to-pay-for-servers-used-in-nsa-le 

[15]https://bitcoin.fr/lancement-du-projet-kiveclair/ 

[16]https://blog.chainalysis.com/reports/2022-crypto-crime-report-introduction/ 

[17]https://www.forbes.com/sites/haileylennon/2021/01/19/the-false-narrative-of-bitcoins-role-in-illicit-activity/?sh=39660f7c3432 

[18]https://ciphertrace.com/current-trends-ransomware-monero/, page 5.

[19]https://www.bloomberg.com/news/articles/2020-11-18/bitcoin-whales-ownership-concentration-is-rising-during-rally?leadSource=uverify%20wall 

[20]https://www.economist.com/the-economist-explains/2021/12/06/why-have-prices-of-cryptocurrencies-such-as-bitcoin-fallen-again 

[21]https://insights.glassnode.com/bitcoin-supply-distribution/ 

[22]https://oxt.me/address/tiid/1886949095 

[23]https://buybitcoinworldwide.com/microstrategy-statistics/ 

[24]https://finance.yahoo.com/quote/MSTR/holders?p=MSTR 

[25]https://www.credit-suisse.com/about-us-news/en/articles/news-and-expertise/global-wealth-report-2021-effects-of-covid-on-household-wealth-in-2020-202106.html, page 17.

[26]https://www.lsa-conso.fr/kodak-chute-d-un-colosse-trop-sur-de-lui,164954

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